Chansons et poèmes du Moyen-age

Présentation des concerts «MENESTRELLE »

Chansons au luth et à la vièle du Moyen-Age à l’époque Baroque

Jeanne-Marie GILBERT fait revivre l’art du chant accompagné au luth, à la guiterne et à la vièle dans la plus pure tradition du Moyen-Age et de la Renaissance.

Depuis Sapho et sa lyre, depuis les premiers troubadours, chanter en s’accompagnant a toujours été le moyen d’expression privilégié des poètes et des musiciens. Ceux-ci allaient de cours en châteaux, de villages en villages, distraire, émouvoir, raconter…

Son programme se compose de : Chansons Mariales médiévales, psaumes et chansons spirituelles de la Renaissance et airs profanes chantés dans les cours. Ces textes et musiques composés par les plus talentueux artistes de France, d’Espagne ou d’Angleterre des XIIIème au XVIIe siècle invitent à un voyage rempli de poésie, de douceur et d’harmonie. Ils ont su à travers les siècles rester étonnamment vivants.

Le Thème du concert MENESTRELLE sera orienté autour des « PORTRAITS DE FEMMES »

Muses ou poètes, femmes savantes ou du peuple, reines du ciel ou de la terre, nées de l’imaginaire ou de l’histoire, résistantes, inspiratrices ou musiciennes, tous ces «dames du temps jadis »  vont revivre le temps d’une soirée grâce à un bouquet de chansons poétiques. Ce programme veut rendre hommage à des figures de femmes confrontées à leur espoirs et à leurs destins, telles des miniatures peignant leurs amours mystiques et profanes.

Ils seront entrecoupés de textes de présentation, commentaires et pièces instrumentales.

Instruments utilisés : luth médiéval, luth renaissance, guiterne, archiluth, vièle à archet et chifonie.

Habitant l’Anjou, elle vient pour la septième année consécutive dans les Côtes d’Armor pendant l’été.

Eté 2011 : concerts à Ker Maria en Inquist à PLOUHA, à l’église de l’île de BREHAT, à l’église de TROGUERY et à la chapelle de PORT-BLANC à PENVENAN,

Eté 2012 : concerts à LA ROCHE-DERRIEN, TONQUEDEC, chapelle N.D. de l’ISLE à GOUDELIN et chapelle de PORT-BLANC à PENVENAN .

Eté 2013 : concerts à la Chapelle du Petit Saint-Loup à PLOUEZEC, à la Chapelle de Kermassac’h

à LANMODEZ, à l’Eglise de KERMARIA-SULARS et à la Chapelle Saint-Léonard à GUINGAMP.

Eté 2014 : concerts : le 7 août à la chapelle de la Clarté à Perros-Guirec, le 9 août à l’église de La Roche-Derrien, le 12 août à la Chapelle de Kermassa’ch à Lanmodez et le 13 août à la Crêperie « Le Temps des Cerises » à Tonquedec.

Eté 2015 : concerts le jeudi 6 août à la chapelle de La Clarté à Perros-Guirec, le vendredi 7 août à la Chapelle de Kermassa’ch à Lanmodez, le dimanche 9 à PORT-BLANC, et le mardi 11 à Ker-Maria en Inkuist.

Eté 2016 : concerts le 13 juillet à l’église de La Roche-Derrien (à l’occasion des Médiévales), le 16 à la Chapelle du Petit Saint-Loup à Plouezec, le 19 à La Clarté à Perros-Guirec.

PARCOURS

Chanter en s’accompagnant sur son instrument est une pratique historique fondamentale dans la musique en particulier au Moyen-Age et à la Renaissance. Les musiciens et les poètes allaient de ville en ville, de château en château distraire, amuser, émouvoir et raconter. Ils étaient accueillis dans les cours où ils rencontraient d’autres artistes.

C’est ce répertoire vaste et inépuisable de chansons anciennes accompagnées de son luth ou de sa guiterne que Jeanne-Marie Gilbert fait connaître depuis une quinzaine d’années dans les lieux anciens de sa région, les Pays de Loire : Château d’Oiron, de Tiffauges, de Touvois, de St Mesmin, de Goulaine, Donjon de Bazoges en Pareds, ville de Clisson, de Rablay s/layon, de Villevêque, de Ducey, etc… mais aussi dans les églises et chapelles des Pyrénées, de Bretagne, de Sologne, etc…

Comment est née cette passion ?

Jeanne-Marie Gilbert travaille d’abord le chant, le luth et le solfège au Conservatoire municipal de musique de Cholet, puis chante dans différents ensembles régionaux : Chœur des Pays de Loire sous la direction de Paul Colleaux, Aria Voce de Rezé sous la direction de Philippe Le Corf, les Madrigalistes d’Anjou et le chœur de chambre A Sei Voci, sous la direction de Bernard Fabre-Garrus. Sa préférence va très vite à la musique ancienne.

Grâce à sa rencontre et son travail avec Pascale Boquet luthiste et pédagogue renommée, elle découvre ce grand plaisir de « Chanter sur le Luth ».

Depuis maintenant une quinzaine d’années, ce répertoire est à la fois un vaste champ de recherche et un réel plaisir à communiquer sa passion, dans les lieux anciens certes, mais aussi dans les écoles, bibliothèques et milieux associatifs.

Elle se perfectionne avec Marco Horvat au Centre de Musique Médiévale de Paris, un des seuls musiciens en France à enseigner le chant ancien accompagné, travaille le chant médiéval avec Brigitte Lesne. Elle reçoit les encouragements de Esther Lamandier. Elle participe par ailleurs à des stages avec : Vivabiancaluna Biffi sur la vièle à archet et la Frottole italienne, Christophe Deslignes sur la musique et la danse médiévale… Elle chante et joue dans différents ensembles : voix de ville (dir. Frank Jubeau), Coccygrole (dir. Michel Gendre), naïades et ballades (dir. Pascale Boquet), crée son propre ensemble « La Violetta », collabore au spectacle « Les voix d’Arthur » avec Patrick Hétier, conteur. Elle est intervenante musicale pour la Bibliothèque Départementale de Prêt de Maine et Loire (dernière prestation : Ballades et Rondeaux au XVe autour de René d’Anjou).

Elle enregistre trois C. D. de « Chansons au Luth » :

-« Tant que Vivray » en 2001

« La Verte Couleur » en 2005

« Heureux qui comme Ulysse » en 2013

Association « Volutes » 2, rue de la Chapelle 49 710 LE LONGERON

mail :       site internet : www.volutes.net

Le tableau de Saint Yves

 Le culte de Saint Yves est très développé dans le Trégor car Yves Helary est né à Minihy-Tréguier en 1253. Après des études de lettres et de droit il revient au pays pour devenir curé de Trédrez. Il est en même temps nommé juge ecclésiastique à Tréguier et se fait le conseiller et le défenseur des plus démunis. Il est le patron des avocats et, à Tréguier, un important pardon perpétue la tradition des pèlerinages qui s’étaient très rapidement développé dès avant  sa canonisation en 1347 par le pape Clément VI.

Ce tableau, répertorié par Maud Hamoury dans son livre « la Peinture Religieuse Bretonne aux XVII et XVIIIème siècles », est  attribué à Jean-Baptiste Pigeon, peintre morlaisien dont on connait « l’Assomption de la Vierge » au maître-autel de Hengoat, un « St Yves  entre un groupe de riches et de pauvres » de 1674 en l’église de Louannec, « St Norbert recevant la règle de St Benoit » à Paimpol, et « St François de Paule entouré du Tiers-ordre remettant la règle à l’Eglise » dans la cathédrale de St Pol de Léon. La qualité des portraits des trois personnages, Saint Yves, le riche et le pauvre ainsi que la précision des détails de leur costume (contemporain de la deuxième moitié du XVIIème )  atteste du grand intérêt de cette toile. On compte seulement huit peintures sur toile et une peinture murale de St Yves  en Bretagne alors qu’on trouve une abondante statuaire. Les peintures sont toutes de la 2éme moitié du XVIIème siècle après quele Concile de Trente (1545-1563) instituant la contre-réforme, rendue nécessaire par la progression du protestantisme, recommandait  l’iconographie dans le but de rechristianniser les campagnes.

« La paroisse de Ploubezre semble avoir voué une dévotion particulière à saint Yves. Outre la présence du tableau de Pigeon conservé dans la chapelle de Kerfons, les comptes des années 1675-1676 de la confrérie du Luminaire de la paroisse de Ploubezre révèlent la dépense de « 85 livres payées à Jean Briand me menuisier pour avoir fait un retable et de mettre un tableau de saint Yves et marche pied ». Le tableau fut vendu à la confrérie pour 15 livres par Yves Le Gouliez, maître doreur, suivant une quittance en date du 18 juin 1676. Le 27 février 1746, les registres de délibérations de la même paroisse mentionnent qu’il est nécessaire de faire dorer le retable de l’autel du Rosaire et de Saint-Yves. Un devis est effectué par Joseph Baic, peintre de Lannion pour faire les dorures et peintures et « faire un tableau nouveau à la chapelle Saint Yves ». »

                                          Extrait du livre « Saint Yves et les Bretons «  de Maud Hamoury

Cette peinture sur toile a souffert de l’humidité, des traces de moisissures auréolent plusieurs endroits du tableau et une cloque soulève la toile et risque de faire écailler la peinture. Il est donc urgent d’intervenir. Mme Christine Jablonski, conservateur des Monuments Historiques de Bretagne Nord et Mme Céline Robert, conservateur des antiquités et objets d’art pour l’UDAP22 se sont déplacées pour nous conseiller et nous ont signalé les restauratrices de tableaux agrées par leurs services.

Bizarrement, alors que la chapelle est classée monument historique depuis 1899, l’ensemble de la chapelle l’étant depuis 1910 et le reste du mobilier depuis 1975, ce tableau semble avoir été oublié dans l’inventaire. Mais la procédure de classement a été mise en route.